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L’ochlophobie, ou la peur de la foule

L’ochlophobie est la peur de la foule, d’être écrasé, avalé par elle.

 


Ambiance sonore

Senteur: l'odeur corporelle mélangée aux parfums les plus courants. Glamour, non?


Peut-être n’aviez-vous jamais entendu ce mot.

 

Je ne vais pas faire le malin, il n’y a pas très longtemps que je le connais.

 

Pourtant depuis bien longtemps, je ne supporte que très difficilement d’être intégré dans une foule. Quand j’en parlais, je pensais à l’agoraphobie. Mais non, l’agoraphobie concerne plus la peur des (grands) espaces publics (l’ « agora »..).

 

 

Oui, mais au niveau perceptif ?

Toujours est-il que me retrouver « encaqué » parmi beaucoup de personnes m’est assez insupportable. Plus la foule est dense, plus c’est pénible. Il y a toutes les odeurs, le bruit, toutes les conversations, la promiscuité non voulue. Pourtant Dieu sait si j’aime être proche des autres… dans d’autres conditions.

 

Il est souvent des moments où pourtant, on n’a pas le choix.

 

Là, je sens un mal-être qui arrive. Sentiment d’oppression, d’étouffement, de n’être plus Gédéon mais un simple élément prêt à me faire engloutir. Et l’impression de ne plus être moi mais un petit élément de la foule qui n’est plus individualisable.

Un exemple parmi tant d’autres

Il y a quelques mois, je participais à une méga manif pour le climat.

 

Je trouve que c’est une cause tellement importante que j’ai quitté ma campagne pour joindre la capitale et faire savoir qu’il est temps que ce problème soit pris à bras-le-corps. Pour continuer à vivre en relative harmonie avec ce qui nous fait vivre… Et surtout pour qu’on ne détruise pas notre dû vis-à-vis des générations futures.

 

Je disais donc que j’étais allé manifester et qu’ainsi, je me suis joint à la foule des 80.000 personnes qui défilaient dans la ville. Au début, cela allait, on n’était pas trop serrés. On respirait. Puis très lentement, la foule s’est densifiée. Je suis devenu plus susceptible, nerveux, plus drôle du tout …puis un moment, il a fallu que je m’échappe par une rue latérale. Ouf ! de l’air du calme…

 

Ce n’est qu’un exemple, c’est la même chose dans le métro (et c’est encore pire dans les couloirs que dans le métro lui-même, drôle, non ?), dans un ascenseur, ou dans une file d’attente.

 

Un rapport avec l’hyperesthésie ?

Je serais enclin à penser que les hyperesthésiques sont plus vite sujets à ce type d’angoisse.

 

Simplement parce que, dans cette situation, leur sensibilité est mise à rude épreuve. Ce qui n’est déjà pas toujours facile à vivre dans des conditions normales, devient un calvaire par la multiplication des sensations.

 

Qu’en pensez-vous ? Vous vivez la même chose ?

 

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