De manière un peu présomptueuse, je propose quelques définitions des mots que j’utilise dans mon blog ou qui sont souvent utilisés dans le domaine propre à l’hyperesthésie.
Elles peuvent être inspirées d’un dictionnaire, mais sont surtout issues des lectures faites et de mon vécu quotidien.
Parfois aussi appelée l’hypersensibilité sensorielle, appellation qui a le mérite d’être relativement claire.
Pour définir l’hyperesthésie, j’ai envie de partir de son contraire, en quelque sorte : l’anesthésie. Tout le monde sait ce que signifie une anesthésie : le sujet, anesthésié
localement ou globalement perd toute sensation. Seulement le toucher dans le cas d’une anesthésie locale ou toute perception extérieure pour une anesthésie générale.
L’hyperesthésie est le contraire de ce concept, une sensibilité aiguë, voire exacerbée, de l’individu aux stimuli extérieurs, par la perception des 5 sens conventionnels. J’ai envie de parler
d’un sens complémentaire, mais j’y reviendrai dans un prochain post.
Elle peut être pathologique au sens médical du terme, mais ce n’est pas l’objet de ce blog.
Je parle ici de l’exacerbation des sens dont la collecte d’informations est beaucoup plus large et rapide que la normale (ou le référentiel commun). Le traitement de ces
informations par la personne devient problématique, souvent par une difficulté à les prioritiser.
L’hyperesthésie est le fait de personnes HP hyperkinesthésiques. Elle est l’objet principal de ce blog. Ses conséquences sur un individu sont nombreuses et difficiles à
appréhender pour une personne extérieure.
Il ne s’agit pas d’une maladie, peut-être d’un syndrome, certainement d’une caractéristique d’une personne, comme le fait d’être HP (zèbre).
Je reviendrai de multiples manières sur les symptômes et conséquences de cette caractéristiques dans les différents posts du blog, notamment dans celui-ci.
Je n’ai rien à ajouter aux multiples définitions données de ces termes. De nombreux sites spécialisés vous donneront bien plus d’infos que je ne pourrais le faire. Disons que le point de départ de ma réflexion est issu du test des intelligences multiples (Gardner). Indiscutablement, les résultats ont montré qu’il y avait matière à me renseigner pour aller plus loin…
Perception de la forme, de l’emplacement, de l’espace, … du corps indépendamment du toucher et de la vue. Liée aux perceptions de l’état des muscles, de l’oreille interne, de la pression sanguine, …. On parle souvent de la proprioception, en kiné notamment, mais simplement, c’est la kinesthésie qui vous renseigne de l’orientation de votre main pendante. Essayez, les yeux fermés vous pouvez ressentir sa position. C’est bien fait, non ?
La sensorialité est l’ensemble des perceptions relatives aux sens ou qui les sollicite de manière importante.
La sensualité est la caractéristique d’un objet, personne, phénomène … non seulement d’être intensément doux et plaisant pour un sens (toucher, vue, odorat, goût, ouïe) mais également d’exacerber ce sens.
La synesthésie est l’association d’un stimulus d’un sens avec un concept d’un autre sens ou du même sens. Ainsi, la lettre B peut être associée à la couleur verte. C’est d’ailleurs l’association couleur/concept qui est la plus fréquente. Mais elle peut aussi être l’association d’un son avec un lieu (ou vice-versa) ou d’un goût avec une personne, un objet, un moment. Attention, il ne s’agit pas de la mémoire suscitée par la stimulation sensorielle ; celle-ci est commune à chacun. L’intensité de la synesthésie peut être très variable d’un sujet à l’autre. J’ai trouvé un article intéressant à ce propos. Il a l’avantage de présenter une bibliographie intéressante pour ceux qui veulent en savoir plus.